Quelle tenue de vélo porter cet hiver : mes suggestions

Roulez couvert en hiver

Qui ne s’est jamais questionné sur l’importance que pouvait avoir son équipement au départ d’une sortie hivernale aux forts accents de froid et d’humidité ? Vous savez, ces matinées maussades et peu motivantes qui parfois parviennent à contrecarrer vos plans d’entraînements qui auraient dû vous mener plus sereinement et dans de meilleures conditions vers les premiers jours du printemps. Mais pour l’heure, revenons dans le présent. Nous sommes tous d’accord sur le fait que cette fichue saison est rarement la bienvenue pour « nous » les cyclistes… Le froid, le vent, la pluie, nous on n’aime pas ça ! Et pourtant, il faut bien faire l’effort. Nous n’allons pas rester tout l’hiver à hiberner et penser que cela sera sans conséquences au retour des beaux jours !

Après ces quelques lignes de mise en situation, pour le moins peu réjouissante, je vais tenter de vous communiquer un brin de ma (grande) motivation afin de redorer ce tableau quelque peu désespérant. Vous verrez que la bonne gestion de ses sorties hivernales relève avant tout d’un enjeu de santé dont l’objectif sportif est en grande partie dépendant.

Au regard de ma jeune expérience ponctuée de quelques leçons apprises à mes dépends, il semblerait que l’un des quelques facteurs nécessaires à la bonne réussite d’une saison hivernale repose sur certains éléments clés de notre tenue. Vous verrez que quelques détails suffisent à faire la différence et vous permettent de passer un hiver un peu plus « agréable ».

[Je tiens à préciser, et notamment pour les puristes de l’entraînement qui feraient les gros yeux en me lisant, que le facteur vestimentaire est un simple engrenage parmi les nombreux qui existent et qui permettent une articulation optimale d’un cycle d’entraînement et que si je ne les inclus pas ici, je n’en n’oublie pas pour autant leur importance.]

Après ces quelques belles paroles, revenons au thème principal du jour : comment passer un hiver sans trop de problèmes grâce à un équipement adapté.

 

  • Santé et capacités physiques en ligne de mire

A quoi bon programmer un plan d’entraînement de choc si votre santé ne suit pas ? Cette problématique est d’autant plus vraie qu’en cette période hivernale les quelques pépins de santé tels que les rhumes, grippes et autres infections sont légions. En se qui concerne la pratique du vélo et plus globalement du sport en extérieur, le froid est un facteur central qui peut agir à des degrés de gravité variables sur votre santé et de facto sur vos performances. Dès lors, la question de la tenue vestimentaire prend toute son importance. Vous verrez qu’un équipement adapté sera déterminant en vu de préserver votre capitale santé et aura un impact non négligeable sur vos capacités physiques durant l’effort.

 

-Irritation des voies respiratoires :

Problème récurent en hiver, la plus part du temps une irritation des voies respiratoires est fort peu agréable, mais reste cependant un événement bénin. Néanmoins, il peut, dans certains cas, s’avérer être la cause de certaines infections facilitées par une baisse de la capacité de nos bronches à se protéger une fois ces dernières agressées par le froid. Dois-je d’ailleurs indiquer que faire un effort physique déclenche une hausse de votre ventilation. En d’autres termes, les débits inspiratoire et expiratoire vont augmenter et par conséquent le volume d’air sec et froid inspiré n’en sera que plus important. C’est à ce moment là qu’un simple « petit » équipement prend toute son importance.

 

Côté conseil :

Ici, je vous conseil vivement d’investir dans un cache col (ou tour de cou), équipement simple, peu coûteux qui vous permettra notamment de couvrir votre bouche, ce qui aura pour effet de réchauffer l’air froid en provenance de l’extérieur. Pour ne pas m’arrêter en si bon chemin, le cache col peut également être utilisé pour couvrir vos oreilles, ce qui réduira les risques de contracter quelques désagréments tels que les otites dont leur survenue est facilitée par l’exposition au froid.

Team Direct Energie en tenue d’hiver sur leurs nouveaux Wilier Cento 10Air

 

-Lésions musculaires plus fréquentes :

Les conditions froides augmentent les risques de blessures musculaires.

Tout d’abord, il faut garder en tête que l’organisme de chaque individu réagi aux variations de températures, quels que soient les conditions. Notre organisme est d’ailleurs assez performant dans sa capacité à s’adapter aux différents climats tant que les différences n’atteignent pas des amplitudes extrêmes. Néanmoins, passé un certain seuil, et lorsque nous sommes en plein effort, les risques pour notre organisme se font plus présents. En ce qui concerne les températures froides et nos capacités musculaires, ces dernières sont amoindries à l’effort. Ceci s’explique entre autre par un phénomène physiologique qui vise à protéger les fonctions vitales de l’organisme. En conditions froides, pour réduire les déperditions de chaleur, l’afflux sanguin sera davantage orienté vers les organes vitaux pour préserver leur bon fonctionnement en conservant une température centrale aux alentours de 37°C. De ce fait, vos muscles « fonctionnels » (ou moteurs) seront moins bien irrigués en sang et manqueront d’apport en oxygène. L’une des conséquences indirectes de ce phénomène est l’augmentation des risques de lésions musculaires. Et oui, un muscle moins bien oxygéné aura des capacités contractiles moindres pouvant favoriser l’apparition de blessures musculaires et tendineuses.

Le genou est une zone propice à l’apparition d’un certain nombre de douleurs de différentes origines

Passé ce cours ultra simplifié de physiologie musculaire, je vais m’attarder sur la partie pratique. Je vous l’accorde, la pratique du cyclisme est moins soumise aux risques de blessures que ne le serrait la course à pied par exemple. Il n’en reste pas moins que les risques existent quand même. Voilà pourquoi il est essentiel d’avoir les bons réflexes pour éviter toute blessure. A ce jeu là, vos vêtements ont un rôle essentiel dans le maintien de votre température corporelle. En effet, une meilleure isolation thermique favorisera une meilleure répartition des flux sanguins, l’apport en oxygène vers vos muscles sera donc plus équilibré et vos capacités musculaires le seront tout autant.

 

Côté conseil :

Si vous deviez faire un choix en termes d’investissement, je vous conseillerais de faire pencher la balance vers l’équipement hivernal. Il vous sera beaucoup plus utile que celui d’été en vue de préserver votre intégrité physique et optimiser vos capacités physiques. Pour autant je ne dénigre pas le « haut de gamme » en période estivale, mais tout cela a un coût ! Donc quitte à faire un choix…

Désormais il existe des matériaux très performants comme le GoreTex® qui protègent à la fois du froid et de l’humidité. Optez pour ce type de vêtement, il vous évitera d’additionner les couches. Oui car au cas où vous ne vous en doutiez pas, la technique des quatre ou cinq couches n’est pas viable face au froid et à l’humidité. Elle favorise grandement la sudation excessive car votre corps peine à « respirer » et l’addition des couches retient davantage la transpiration ce qui occasionne un double effet négatif : déshydratation et déperdition accrue de la chaleur causée par l’excès de sueur produite…et j’ajouterais humidité ambiante une fois vos tissus mouillés de l’intérieur. Bref, tout ça pour dire qu’il est préférable de miser sur une couche haut de gamme plutôt que deux ou trois de moindre qualité d’autant plus que la déshydratation (même en hiver) impactera (en votre défaveur) sur vos performances.

Le dernier détail, loin d’être anecdotique, réside dans la préservation des extrémités (mains et pieds) qui sont particulièrement exposées au froid. Ce sont d’ailleurs ces parties du corps qui vous feront ressentir en premier les effets désagréables du froid. Et quoi de plus dangereux que des doigts « inutilisables » lors d’un freinage d’urgence ! Là encore investissez dans une paire de gants de « compétition ». Pour ma part, j’ai testé les moufles trois doigts de chez Sealskinz et je n’en suis pas revenu. Le côté « isolation thermique » des moufles combiné au côté « fonctionnel » des gants classiques. Le top !

Veste Castelli Espresso 4 et moufles 3 doigts Sealskinz
  • Garder un moral d’acier : l’effet placebo de l’équipement

Parce que la dimension psychologique est d’une efficacité sans commune mesure, il me paraissait évident de rédiger quelques lignes à ce sujet. Vous me direz pourquoi se mettre à parler de psycho lorsque l’on discute de quels vêtements s’équiper pour  l’hiver ?! Et bien je vais vous raconter une petite anecdote qui j’en suis sûr parlera à certains.

Le travail de préparation mentale pour améliorer sa performance

[Forcément il vous est déjà arrivé de vous faire plaisir sur l’achat d’un vélo ou d’un quelconque autre équipement. Tiens, une belle veste d’hiver par exemple ! Je ne sais pas vous, mais en tout cas pour moi cette nouvelle acquisition (parfois tant convoitée) fait l’effet de « boost motivateur », le genre de sensation éphémère mais intense qui nous donne un surcroît de motivation pour sortir rouler sous une pluie battante et un avis de tempête !]

 

J’essaye parfois d’être persuasif sur certaines de mes anecdotes les plus tordues quitte a légèrement exagérer. Mais je suis certain que mon cas de figure vous a mis la puce à l’oreille ! Voyez dans ma démonstration l’impact PLACEBO que peuvent avoir certaines choses sur votre comportement. Ne sous-estimez pas cet effet, nourrissez vous en pour vous doper d’ondes positives à outrances. Profitez de certains contextes pour vous donner un surplus de motivation. Parfois il suffit de peu pour (re)lancer une bonne dynamique…même une paire de moufles sortie tout droit de la planète Mars !

 

Le fin mot de l’histoire est assez simple pour cet hiver ; faites vous plaisir avec du matériel efficace et rendez vous la saison plus facile à vivre ! Pensez aux essentiels ; tour de cou, cache oreilles, veste et collant thermiques, gants et sur-chaussures. Pensez avant tout à préserver votre santé. C’est en grande partie elle qui déterminera le bon déroulement de la saison hivernale. Pour finir, gardez le sourire, les jours commencent déjà à rallonger…le printemps approche !

 

Nicolas Louis dit Pouleau

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